Maigrir, c'est facile!

Enfin...quand on est gourmande comme moi!!!

Paradoxal? Oui et non. Perso, je ne grossis pas parce que je grignote ou parce que je me bafre de bonbons et de cheeseburgers (sauf les semaines de gros coup de blues comme la semaine dernière, mais ça m'arrive peut-être trois fois par an, et ça se limite à 2 paquets de bonbons en général, ce qui n'est pas la mort non plus).

Non, je grossis parce que les repas ne font pas partie de mon emploi du temps. En fait, ça me saoule de me nourrir pour me nourrir, et j'ai tendance à me cantonner aux repas "plaisir"; pas de petit-déjeuner ("pas le temps"), pas de déjeuner ("pas le temps"), pas de dîner ("pas le temps")...Et une fois tous les 36 du mois, je me fais un super bon repas, avec de la bonne viande, des bons légumes, et je mange les portions pour deux ou trois personnes. Mais VRAIMENT tous les 36 du mois!

Alors mon corps pense que c'est la famine. Pendant plusieurs jours, je ne lui donne rien, il s'inquiète; surgit le 5ème jour un pauvre sandwiche jambon-beurre, il ne sait pas combien de temps il va devoir tenir avec ça, alors il stocke tant qu'il peut. Deux jours après, il se rue sur une ou deux assiettes de carpaccio (c'est toujours ça de gagné). Etc etc...

Un jour, en me parlant pour la n-ième fois de mon poids, mon père m'a dit sur un ton de reproche: "il n'y avait pas de gros à Auschwitz", phrase blessante s'il en est, et qui m'avait mortifiée. Je me suis documentée, effectivement il n'y avait pas de gros à Auschwitz, et pas de grands non plus; ils sont tout simplement morts les premiers. En période de famine, il vaut mieux être petit et malingre si l'on veut avoir une chance de survivre.

Le gros, c'est comme le riche; il est mal perçu parce que quelque part, il a mangé "plus que sa part". C'est une vision très juste qu'on trouve dans le livre L'homnivore du sociologue Claude Fischler, très intéressant.

Seulement, l'organisme ne fonctionne pas comme ça, et après des privations prolongées quand on a voulu perdre les deux pauvres kilos qu'on avait en trop (j'ai commencé par me nourrir exclusivement de yaourts et de concombres à 17 ans, je le faisais une semaine ou deux et je perdais mes deux kilos), le corps, en grossissant, dit "STOOOOP!!! je ne comprends plus rien!".

Pour le rassurer, car c'est finalement de cela qu'il s'agit, il faut lui donner exactement ce dont il a besoin, et ce, de façon régulière. Dès que le corps sait qu'il va avoir ce qu'il lui faut pour bien faire fonctionner l'organisme, il va déstocker. Un peu comme, après une guerre, on écoule les stocks de sucre, riz et pâtes qu'on avait fait au départ, prévoyant la pénurie.

Voilà, ça faisait un moment que je voulais écrire cet article, j'y ai pensé en tombant sur ce site web, et maintenant que je me suis rassurée sur mon "potentiel" grâce aux photos que vous avez pu voir, je crois que je suis enfin prête à m'y remettre. Le plus dur va être de consacrer le temps qu'il faut à manger, et d'arriver à tout avaler, je n'en ai pas l'habitude. J'ai un régime parfaitement équilibré et qui marche du feu de dieu, qui redonne une énergie folle, grâce auquel j'ai perdu 26 kgs en six mois il y a trois ans. J'ai repris une partie de ce poids en recommençant à ne plus manger....

Affaire à suivre :-)

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[lorette]

Nous avons tous une histoire avec la mourriture, tantôt amie, tantôt ennemie, elle est là, présente partout.
Pour les intéressés, mon blog parle essentiellement de tout cela, alors peut être à bientôt sur www.lorette38.over-blog.com